[Critique Film] – Coco

Coco

Coco est le dernier né des studios Pixar, sorti en salles à l’occasion des fêtes de fin d’année. Réalisé par Lee Unkrich et Adrian Molina, à qui l’ont doit les excellents Vice-Versa et Là-haut, Coco est un film d’animation destiné aux plus de 7 ans.

Coco

« Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz.Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révélera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel… »

Je vais être honnête, je n’ai pas aimé… Je ne sais pas si c’est parce que j’attendais ce film avec beaucoup trop d’impatience, mais je n’ai pas du tout été emportée par l’histoire. Je suis ressortie de la salle avec une impression de déjà-vu. J’ai trouvé ça trop long en me demandant quand l’histoire allait réellement commencer malgré les minutes qui passaient. Pourtant le scénario était prometteur, on retrouve le thème de la famille cher aux Disney depuis toujours (Vaïana, Les Indestructibles, Dumbo…), de l’émotion, de la musique puisque c’est le sujet principal du film, et pourtant, il n’y a pas tant de chansons que ça, quel dommage ! La chanson « Ne m’oublie pas » (écrite par les auteurs de « La Reine des Neiges ») est trop banale alors que c’est la signature du film. J’aurais tellement aimé voir bien plus souvent Miguel avec sa guitare ou chanter avec sa famille… Au final, ce n’est pas la musique qui est au centre du film, mais plutôt les histoires de famille.

Coco

Par contre, il y a quand même des éléments qui font que ce film est un Disney, un vrai. J’ai été subjuguée par les couleurs, vraiment très belles surtout dans le monde des morts, ainsi que par la beauté des personnages, riches en détails et accessoires, qu’ils fassent partie du monde des vivants ou des morts. J’ai également adoré l’univers mexicain, avec les mariachis et les guitares, même si parfois, on a un peu de mal à comprendre ce que disent les personnages… Ce folklore mexicain fait de Coco un film envoûtant. Il y a également quelques moments assez drôles, mais trop peu pour les fans des Pixar. L’émotion ressentie dans les dernières minutes du film peut tout de même me permettre de dire que Coco ne m’a pas totalement déplu.

Les films Disney-Pixar proposent souvent deux lectures : une destinée aux enfants et une autre pour les adultes. Ces derniers seront émus à la fin du film, et comprendront qu’il est important de ne pas oublier les morts. Coco est d’ailleurs un film qui repose sur les traditions et la mémoire. Je ne suis pas certaine que les enfants, surtout les plus jeunes, comprendront la totalité de l’histoire, ils seront assez vite perdus… Je vous laisse vous faire votre avis, personnellement je ne peux pas mettre moins de la moyenne à un film d’animation, mais je reste très déçue…

PaulineG lui attribue la note de :
5/10

En bref

Coco est trop inégal à mon goût : très émouvant mais un peu trop bancal…

PaulineG

Un commentaire

  1. Je comprends le point de vue. Il y a en effet une prééminence évidente de la thématique de la famille, de ne pas oublier nos aïeux ni les vivants… Mais j’ai vu aussi, dans ce film, une vision sur la place de l’art dans la société.
    En effet, Miguel veut devenir musicien, mais sa famille veut l’en interdire à cause de son arrière-arrière-grand-père, et le faire travailler dans la fabrique de chaussures. On voit, au-delà du contexte de l’histoire même, la manifestation relativement générale de la peur des parents de voir leurs enfants ne pas suivre un chemin « traditionnel ». Celui de l’art effraie généralement par son aspect plus libre et instable, en contradiction avec une société où tout est conditionné dès la naissance et où l’on est orienté vers une direction qui semble déjà tracée dès le début.
    L’idée est, ici, de montrer l’art comme une vocation qui embarque le petit Miguel, passionné par la musique. Le message est de ne pas l’interdire de vivre cette passion, tout d’abord car c’est vain étant donné que c’est sa raison de vivre, et que ce serait le contraindre à ne pas vivre comme il le veut. Et, en revanche, vient ici répondre le message sur la famille, qui dit que l’on doit vivre sa vie, mais ne pas oublier d’où l’on vient, et ceux qui tiennent à nous.
    Ainsi, on a cet équilibre qui s’installe, parlant autant aux parents qu’aux enfants : les parents doivent écouter les envies de l’enfant et lui laisser assez de liberté pour vivre ses passions et trouver sa vocation, mais l’enfant doit aussi écouter les parents qui ont l’expérience de la vie, et seront ses éternels soutiens (et la famille à une échelle plus large).
    C’est ainsi, en tout cas, que j’ai perçu le message du film.

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