[Dossier] – Qui dit nouvelle année dit forcément petit bilan séries de 2018

Bonne année et bonne santé ! En 2018, comme en 2017, on n’a toujours pas le temps de voir tout ce qui passe à la télévision/sur les services de SVOD/sur Youtube/sur la Lune (rayez la mention inutile) et ce n’est pas prêt de s’arranger. L’année fut longue, alors installez-vous tranquillement, voici un petit bilan de ce que nous avons vu sur le petit écran ces douze derniers mois. Comme dirait un grand homme venant de la perfide Albion : « Please Mister Music, will you play? » (vous devriez regarder A Bit of Fry and Laurie si ce n’est pas fait).

Pose

The category is…

Les bonnes adresses

Pose, créée par Ryan Murphy, Steven Canals et Brad Falchuk (FX, 8 épisodes)

Parfois, Ryan Murphy se plante en beauté. Parfois ses séries sont insupportables. Et parfois, ses séries sont excellentes. Hélas, nous n’avons pas eu le temps de dire en long et en large tout le bien que nous pensons de Pose, de sa mise en scène sublime que ce soit dans le strass et les paillettes ou pour filmer les pièces vides d’un appartement délabré, de ses personnages diversifiés, complexes et forts, de son entrain coloré sur fond d’inégalités économiques, de discriminations et d’épidémie du VIH qui emporte petit à petit la communauté LGBT new-yorkaise dans l’autre monde… La quête de Blanca pour créer et installer sa House of Evangelista dans le monde des Ball étant ce qui s’est fait de mieux cette année, un conseil : foncez la regarder si ce n’est pas déjà fait.

The Cry, créée par Jacquelin Perske et Glendyn Ivin ; The Little Drummer Girl, créée par Park Chan-wook (BBC One, 4 et 6 épisodes)

Deux séries très différentes l’une de l’autre (The Cry traite de la douleur d’une mère qui voit son enfant disparaître ; The Little Drummer Girl est une série d’espionnage très colorée prenant place dans les années 1970) mais qui symbolisent la qualité de l’année sérielle de la Beeb. Portées toutes les deux par des actrices au top (Jenna-Louise Coleman pour The Cry, Florence Pugh pour TLDG), bénéficiant d’une mise en scène soignée – soi-dit en passant Park Chan-wook impressionne toujours autant – et ayant l’avantage de ne pas durer plus que de raison, elles montrent la volonté de la chaîne britannique de continuer de miser sur la qualité tout en diversifiant son catalogue (grâce aux co-productions avec  l’Australie ou les États-Unis). En espérant que cela dure en 2019, quand His Dark Materials débarquera sur la chaîne.

The Little Drummer Girl

The Haunting of Hill House, créée par Mike Flanagan (Netflix, 10 épisodes)

Parfois la hype ne se trompe pas. Oui, The Haunting of Hill House est une très bonne surprise dans le domaine de l’épouvante, préférant miser sur l’ambiance et ses personnages, plutôt que sur des effets cheap et gore. Si tout le monde cite l’épisode 6 de par ses plans-séquence, l’épisode qui le précède est sans doute une des meilleures choses filmées cette année, avec une Victoria Pedretti absolument renversante. Et même si le dernier épisode traîne un peu trop en longueur, cela n’altère pas le trouble ressenti sur neuf épisodes et demi. Une pépite à voir et à revoir.

Escape at Dannemora

Escape at Dannemora, créée par Brett Johnson et Michael Torkin (Showtime, 7 épisodes)

Il est étonnant de voir qu’une série aussi qualitative soit passée totalement inaperçue en cette fin novembre. On parle quand même d’une mini série sur une évasion réelle, réalisée par Ben Stiller avec un trio d’acteur digne du grand écran (Benicio Del Toro, Paul Dano et Patricia Arquette). Si l’on pourra lui reprocher son rythme un peu lent (qui ne m’a pas dérangé), personne ne pourra remettre en cause la qualité du jeu d’acteur du casting. D’ailleurs Patricia Arquette livre une performance (récompensée aux Golden Globes). Le talent de réalisation de Ben Stiller est également bien présent.

Barry, créée par Alec Berg et Bill Hader (HBO, 8 épisodes)

Un tueur à gages se découvre une vocation de comédien ; est-ce un concept suffisant pour être transformé en série ? Apparemment oui. En même temps, Berg a de la bouteille (Seinfeld notamment) et Hader ne manque pas de talent comme l’avait montré son passage au SNL. Mais la surprise vient de l’homogénéité de l’ensemble : au lieu de n’être qu’une succession de sketchs sans réel lien entre eux, Hader et Berg ont développé une série cohérente, avec des personnages intéressants et bien écrits, au ton désabusée et absurde, qui correspond bien à l’époque actuelle. La toute fin montre même que Barry a un réel potentiel dramatique si les deux hommes décident d’aller au bout de la psychologie de leur personnage principal – et ça ne se finira pas bien.

Patrick Melrose, créée par David Nicholls (Showtime, 5 épisodes)

Le premier épisode de Patrick Melrose peut dérouter par son aspect criard et son rythme échevelé. Si vous survivez à cela, vous découvrirez une série très dure, parlant de l’inceste, du viol, de la violence d’un père envers son fils et de la difficulté en tant que victime de se reconstruire après ces traumatismes. Benedict Cumberbatch est parfait dans un rôle compliqué à jouer ; mais c’est l’ombre d’Hugo Weaving, terrifiant en père tyrannique, qui plane sur toute la série. Encore une fois : la série est très violente ne serait-ce que psychologiquement, donc voyez-la en connaissance de cause.

Mentions : Hilda et son univers animé chatoyant, Ducktales et ses aventures délirantes, Devilman Crybaby pour le génie de Masaaki Yuasa, Les Nouvelles Aventures de Sabrina pour son casting et son écriture qui fleure bon les années 90 et Sharp Objects parce que même si tout n’y est pas parfait, il faut toujours inclure Marti Noxon dans un top de fin d’année.

Still Loading

“Better Call Kim Wexler” – Better Call Saul poursuit sa route pour rattraper l’intrigue de Breaking Bad. C’est toujours aussi joli. C’est toujours aussi irrégulier dans les intrigues et les épisodes. Et Rhea Seehorn mériterait toujours autant une nomination aux Emmys ou aux Golden Globes (et les prix qui vont avec).

Better Call Saul

“Alons-y Alonzo!” – Doctor Who is back ! Pas toujours très régulière, cette nouvelle saison vaut surtout le coup pour Jodie Whittaker et quelques épisodes bons voire très bons, mention spéciale à celui traitant de la partition des Indes britanniques. Dommage que les épisodes de Chibnall soient si moyens et pénalisent cette saison, il faudra corriger le tir lors de la suivante (qui n’arrivera qu’en 2020 hélas).

“Greetings from Mr. Perkins” – Atlanta est toujours aussi bonne et se permet même de mettre en scène un des épisodes les plus flippants de 2018. Vivement la saison 3 prévue cette année.

“JAAAAAAAAAGUAAAAAAARS” – Pas de répit pour la série préférée de Twitter mais qui reste peu regardée sur NBC (heureusement le deal avec Netflix semble compenser cela). La troisième saison de The Good Place est de qualité, renouvelant son concept et mettant en valeur Janet comme jamais auparavant. Et en plus, la chaîne au paon a renouvelé la série pour une quatrième saison. De toute manière, si la chaîne venait à l’annuler, Netflix la reprendrait sans doute, alors autant la garder.

A legend

“And Steven!” – Après la fin d’Adventure Time et du Regular Show et celle prochaine de Gunball, Cartoon Network va devoir s’appuyer quelques temps sur Steven Universe pour faire tourner la boutique en attendant les nouveautés qui arriveront dans l’année. Heureusement pour la chaîne au damier, la série de Rebecca Sugar a assuré lors de sa cinquième saison et a repris pour les fêtes de fin d’année. En espérant que la qualité soit toujours au rendez-vous.

“Not the danger zone anymore” – A un moment donné, il va falloir qu’Archer prenne sa retraite. Peu drôle depuis deux saisons, la série d’animation de FXX est en train de faire un surplace plus qu’inquiétant. Les meilleures blagues sont souvent les plus courtes (sauf quand cela concerne It’s Always Sunny in Philadelphia).

D’ailleurs It’s Always Sunny in Philadelphia se porte toujours très bien après sa treizième (!) saison, merci pour elle. La quatorzième (et dernière ?) ayant déjà été commandée, le Paddy’s Pub restera ouvert encore quelques temps pour notre plus grand bonheur.

Mr. Robot se terminera en 2019. On en reparlera sûrement ici tôt ou tard, mais on croise très fort les doigts pour que Sam Esmail conclut de la meilleure des manières l’histoire d’Elliot.

Frontier poursuit sa lancée avec une excellente troisième saison, un sacré upgrade de photographie et de mise en scène surtout quand on compare avec la très moyenne/cheap première saison. Vivement la s4, surtout qu’avec Aquaman Jason Momoa est à la mode.

Les séries de super-héros de CW continuent encore et encore on se demande bien comment. Arrow est sans cesse renouvelée alors qu’elle n’a plus grand chose à raconter et The Flash commence à tourner en rond. Il n’ya guère que Supergirl qui semble avoir définitivement trouvé sa voie, mais pour combien de temps ?

Fin(s) de séries

The Americans, créée par Joe Weisberg (FX, 6 saisons)

2018 ne sera pas aussi dense que l’année précédente, où Twin Peaks, Halt & Catch Fire et The Leftovers avaient emporté et déchiré nos cœurs en mille morceaux. Cette année, seule The Americans tient réellement ce rôle. Série méconnue et mésestimée, elle est pourtant une référence dans le genre de l’espionnage et sera un jour réévaluée à sa juste valeur. Son ultime saison est un chef d’oeuvre d’écriture et de mise en scène, amenant les Jennings au bout de leur histoire ; le dernier épisode, START, est un sommet de tension et de lassitude extrême où chacun est sur la brèche, prêt à plonger dans l’abysse avant de se conclure sur une dernière séquence magnifique. Comme le chante si bien Mark Knopfler, « We are fools to make war / On our brothers in arms ».

Adventure Time, créée par Pendleton Ward (Cartoon Network, 10 saisons)

La meilleure série d’animation US de ce début de siècle a tiré sa révérence en septembre dernier. Adventure Time a réussi, en l’espace de dix saisons, à faire rêver des générations d’enfants/adolescents/adultes grâce à son ton décalé, son univers absurde, ses aventures déjantées, ses moments sombres, ses thèmes matures… Son dernier épisode, Come Along With Me est une pépite permettant de conclure parfaitement la série et de laisser la place à d’autres aventures par d’autres héros et héroïnes, hors-caméra. Mais comme le chante BMO, nous finirons toujours par revenir dans le monde de Ooo pour continuer à rire et pleurer devant les aventures de Jake et Finn.

Le Marvel Netflix Universe :

Iron Fist ? Annulée. Luke Cage ? Annulée. Bon, pour ces deux séries, peu de personnes ont râlé contre leur annulation au vu de leur qualité moyenne au mieux. Mais quand ce fut au tour de Daredevil d’être annulée après la sortie de sa troisième saison, les réactions ont été plus vives, surtout que Disney et la presse s’attendaient à un renouvellement de la part de Netflix. Réactions normales : elle fut la première incursion de Marvel sur le service SVOD et globalement une série de qualité, malgré quelques défauts et son rythme irrégulier. On le sait, Disney développe son service concurrent en interne (le fameux Disney+), qui est censé être un complément d’Hulu (qui a lui été acquis après le rachat des actifs de la 20th Century Fox) pour un lancement américain prévu en septembre 2019 (et sûrement mondial par la suite).

Si les deux premières séries nommées ne reviendront sûrement jamais, Daredevil semble tenir la corde pour un potentiel retour sur le service de streaming de Disney. Mais ça ne sera pas avant fin 2020, Marvel et Netflix ayant convenu à l’époque de leur accord d’un délai de deux ans avant qu’un personnage de cet univers ne puisse revenir sur une autre chaîne ou service en ligne. En attendant, seules restent Jessica Jones et The Punisher dont la deuxième saison arrive bientôt. Et malheureusement pour les fans de ces séries, les dés semblent déjà jetés.

Un petit article de Deadline qui résume plutôt bien les faits : ‘Daredevil’ Canceled By Netflix After 3 Seasons; Future In Other Marvel Projects

L’effet Waoooouuuu 2018

  • Le casting de Pose (FX)

Rendons hommage à MJ Rodriguez, Indya Moore, Kate Mara, Dominique Jackson, Billy Porter et son swag absolu, Ryan Jamaal Swain et tous les acteurs et actrices de la série qui y excellent. En espérant voir les deux premières nommées aux Emmys en plus de Billy Porter.

  • Sandra Oh et Jodie Comer (Killing Eve, BBC America)

Killing Eve n’est pas exempte de défauts (notamment dans la deuxième partie de sa saison) mais Sandra Oh mérite cent fois ses nominations pour son jeu d’actrice dans la série et Jodie Comer fascine en tueuse moins monolithique qu’il n’y parait. Phoebe Waller-Bridge sait non seulement écrire ses personnages féminins mais elle caste aussi très bien ses actrices.

  • Jim Carrey (Kidding, Showtime)

Difficile d’avoir un avis tranché sur Kidding, tant la série créée par Dave Holstein (et où on retrouve Michel Gondry à la réalisation pour quelques épisodes) alterne constamment entre l’excellence et le trop-plein visuel. Une chose de sûre cependant : le talent de Jim Carrey est immense et porte Kidding de la première à la dernière seconde. Ce rôle de clown triste brisé qui tente de se reconstruire lui convenait parfaitement mais il ne s’en contente pas ; il lui donne corps, lui prête son élasticité, ses gestes, ses mimiques pour lui donner une profondeur insoupçonnée. Clairement une des meilleures performances de l’année.

  • Jodie Whittaker (Doctor Who, BBC One)

Non seulement il fallait faire bonne mesure au vu des acteurs prestigieux passés avant elle dans le même rôle, mais en plus Jodie Whittaker devait aussi clouer le bec de nombreux « fans ». Au final, un allant entraînant, de bonnes répliques, un style vestimentaire qui assure et surtout un jeu d’actrice qui rappelle à tout le monde que Jodie Whittaker est avant tout talentueuse, comme le prouvait sa carrière.

  • Le final de la saison 13 d’It’s Always Sunny in Philadelphia (FXX)

La treizième saison d’IASIP n’est certes pas la meilleure de la série, même si elle reste toujours aussi drôle, politique et mordante, mais elle possède sans doute la meilleure fin de saison de l’année. Une danse d’un fils pour déclarer son homosexualité à son père, Sigur Ros à la bande-son, Rob McElhenney qui touche les étoiles, Danny DeVito qui symbolise la claque prise et une chorégraphie qui restera à jamais gravée dans nos cœurs pour une des plus grosses surprises jamais vu dans une série.

Oh no

Désenchantée, créée par Matt Groening (Netflix, 10 épisodes)

Cela aurait dû être une bonne série d’animation, drôle et divertissante. Un casting vocal attirant, un pitch de départ sympathique, même si peu original et un créateur loin d’être inconnu dans le paysage audiovisuel. Pourtant, rien ne fonctionne vraiment dans Désenchantée : le casting vocal manque de peps et parait éteint, surtout en VO (la VF est un peu mieux), les blagues tombent toujours à plat, les situations s’enchaînent avec un rythme aussi élevé qu’un paresseux grimpant à un arbre et le tout se traîne péniblement pendant une demi-heure. Quand on voit ce qu’Hilda propose sur la même plateforme en reprenant aussi un monde médiéval mythologique, quel intérêt y a t-il à perdre cinq heures sur une série au mieux moyenne ? Groening ayant signé pour plusieurs saisons, la série continuera et sera peut-être mieux dans le futur ; de toute façon, elle pourra difficilement faire pire.

Bodyguard, créée par Jed Mercurio (BBC One, 6 épisodes)

La Beeb peut aussi se louper parfois (heureusement d’ailleurs). En soi, Bodyguard a tout pour elle : sa mise en scène est nerveuse, son un casting est solide (avec la trop peu présente Keeley Hawes en tête de gondole) et elle fonctionne durant deux épisodes. Problème, Mercurio perd peu à peu de vue son intrigue (qui consistait à la base à faire se rencontrer un sergent traumatisé par l’Afghanistan et la Ministre qu’il tient pour responsable de son malheur) qui aurait pu donner une réflexion politique fort intéressante pour se perdre dans de multiples sous-intrigues qui partent dans tous les sens. On assiste ainsi, épuisé, à une course contre-la-montre déjà vu cent fois (Spooks et les deux première saisons de 24 faisaient bien mieux) et finalement assez voyeuriste où subsiste juste la désagréable impression que la série semble encourager une politique qui ne fonctionne pourtant pas dans la série.

Sick Note, créée par Nat Saunders et James Serafinowicz (Sky One, 2 saisons / 14 épisodes)

Techniquement il s’agit d’une série de 2017, mais comme elle est arrivée sur Netflix cette année et que de toute manière personne ne regarde vraiment les dates des séries (ce qui explique pourquoi on retrouve The End of the F***ing World dans des tops de 2018), on se permet cet insert. Pour dire que c’est très bête, pas drôle et que c’est du gâchis vu les talents de Nick Frost et de Rupert Grint. Voilà.

Star Wars Resistance, créée par Dave Filoni (Disney Channel, Disney XD)

Après Clone Wars et Rebels, Disney ne pouvait pas nous laisser sans série animée Star Wars. Une fois encore c’est Dave Filoni qui s’y colle, et une fois encore le visuel adopté fait débat. Mais qu’importe ! Les deux précédentes séries avaient su nous balancer quelques claques (surtout sur la fin), alors on y croit. Mais pour l’instant après 10 épisodes, rien de bien fou à se mettre sous la dent, à cause d’épisodes enfantins et de personnages assez creux…

The Watership Down, créée par Noam Murro (Netflix, 4 épisodes)

Le film d’animation de Martin Rosen sorti en 1978 avait certes un peu vieilli, voilà donc que Netflix propose son adaptation en série de l’oeuvre magistrale de Richard Adams, avec un excellent cast vocal (Gemma Arterton, John Boyega, Nicholas Hoult, Daniel Kaluuya ou encore Ben Kingsley). Autant vous dire que l’histoire reste toujours aussi prenante, mais on ne peut pas accepter une qualité d’images de synthèse aussi datée en 2018. Vraiment, c’est très laid. Alors on va se consoler en se disant que ça permettra à plus de gens de découvrir cette histoire fabuleuse, mais c’est quand même fini à la truelle là…

*Échec de la mise à jour, redémarrage du système*

Beaucoup trop de séries, malheureusement, notamment avec l’entrée dans la danse de Youtube avec son service premium Red (Impulse a l’air sympathique), et de Facebook avec son service Watch (Sorry for your Loss avec Elisabeth Olsen a l’air de valoir le coup d’œil). Amazon continue de développer des séries originales, comme Homecoming qui bénéficie de la mise en scène de Sam Esmail sur sa saison. Black Earth Rising (BBC One), la nouvelle création d’Hugo Blick (The Shadow Line et The Honourable Woman) sur le génocide rwandais est aussi passée au travers de nos radars, mais sa venue sur Netflix devrait aider à corriger ce faux-pas. En parlant du catalogue du site de streaming, difficile de voir toutes ses nouveautés, que ce soit en fiction ou en documentaire. Côté français, la diffusion d’Hippocrate sur Canal+ a été trop tardive pour que nous puissions la voir.

The Future is unwritten

Pas besoin de faire une liste trop longue, alors contentons-nous de citer quelques noms. D’abord, un rappel : His Dark Materials arrivera sur la BBC courant 2019 et sera un incontournable (enfin on l’espère). Côté HBO, GoT tirera sa révérence cette année, True Detective essaiera de se faire pardonner de ses errances passées, Big Little Lies reviendra avec Andrea Arnold à la réalisation et Watchmen débarquera avec Damon Lindelof aux manettes. Le pilote d’un projet de Guillermo Del Toro, Carnival Row, devrait être diffusé sur Amazon, mais c’est surtout l’adaptation de Good Omens qui sera regardée, avec son casting prestigieux et la présence de Neil Gaiman sur le projet. Enfin, FX pourrait aussi tirer son épingle du jeu avec Y: The Last Man. De toute façon, l’année sera longue et les séries nombreuses sur tous les continents, à vous de choisir ce qu’il vous plaira !

PS

MeToo est toujours d’actualité : malgré le renvoi de Lee Moonves plus tôt dans l’année après plusieurs décennies d’agressions sexuelles et d’harcèlements répétés sur des actrices/productrices/scénaristes/réalisatrices (lire ce papier de Ronan Farrow ici), CBS continue de s’enfoncer avec cette fois Michael Weatherly (ancien de NCIS) en rôle principal. Non content d’avoir harcelé Eliza Dushku pendant plusieurs semaines sur le tournage de Bull., il a vu la production et la chaîne le soutenir contre cette dernière qui s’est retrouvée licenciée après l’avoir dénoncé. Une solidarité fort malvenue qui est devenue publique, Dushku ayant décidé de raconter ce qu’elle avait subi dans une tribune mise en ligne sur le site du Boston Globe. Une bonne piqûre de rappel pour ne pas oublier la nécessité absolue de nettoyer de fond en comble certains studios et certaines instances dirigeantes pour qu’enfin, ces crimes et délits cessent. Pour le moment, Weatherly est toujours le premier rôle de Bull.

Pour aller plus loin : « Eliza Dushku: I worked at CBS. I didn’t want to be sexually harassed. I was fired« 

PFloyd

Stanley Kubrick, Akira Kurosawa et David Simon sont mes Dieux, mais je prends toujours du plaisir à voir un film ou une série, à condition que ce soit bien et bon. Sinon, gare au retour de bâton.

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