[Critique Film] – Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Primé au Festival International du film d’animation d’Annecy, Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (Tout en Haut du Monde) était très attendu, d’autant que son précédant long métrage était tout particulièrement réussi.

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

« 1863, États-Unis d’Amérique. Dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Et comme c’est plus pratique pour faire du cheval, elle n’hésite pas à passer un pantalon. C’est l’audace de trop pour Abraham, le chef du convoi. Accusée de vol, Martha est obligée de fuir. Habillée en garçon, à la recherche des preuves de son innocence, elle découvre un monde en construction où sa personnalité unique va s’affirmer. Une aventure pleine de dangers et riche en rencontres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane. »

Après l’histoire de la jeune Sacha dans Tout en Haut du Monde, c’est au tour de Martha Jane Cannary d’être au cœur du récit. Décidément, Rémi Chayé aime mettre en scène des jeunes filles en soif d’aventure qui feront tout pour montrer que, tout comme les garçons habitués de ce genre de récits, elles aussi sont capable de grandes choses. Martha détonne dans son environnement, son entourage souhaite la canaliser, mais elle veut vivre comme elle est, librement.

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est une fiction, tant on ne sait pratiquement rien de l’enfance de la mythique figure de l’ouest Américain Calamity Jane. Le peu de choses que l’on sache est d’ailleurs rarement vérifiable et son autobiographie est sans doute très romancée.

Si l’on pourra reprocher au film de ne pas proposer une aventure épique, l’idée était finalement de montrer une version qui aurait pu amener la jeune Martha à devenir Calamity. Une succession de rencontres hautes en couleurs qui lui permettront de s’affirmer, parce que Martha n’est pas un garçon manqué, c’est une fille réussie.

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary

Visuellement, Rémi Chayé reste sur le même style que son précédant long métrage en choisissant un aplat de couleurs et des personnages sans contours afin qu’il s’intègrent entièrement dans les somptueux paysages de l’ouest américain. Pour renforcer l’immersion, la musique de Florencia Di Concilio allie parfaitement orchestration classique et bluegrass pour donner une des meilleures bandes originales de l’année. Enfin, le casting vocal est de très bonne qualité (Salomé Boulven est impeccable, tout comme Alexandra Lamy ou encore Jochen Hägele).

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary est sans aucun doute un des meilleurs film d’animation de l’année, et surtout un des plus ambitieux. Cocorico !

CaptainSmoke lui attribue la note de
7/10

En bref

L’animation française vise encore dans le mille. Pan !

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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