[Critique Film] – Frankenstein

Frankenstein

Très certainement un des films les plus attendus de l’année, Frankenstein de Guillermo Del Toro a débarqué sur Netflix après un passage remarqué par quelques festivals et avant premières. Dans la continuité de son deal avec la plateforme, le réalisateur mexicain continue d’émerveiller avec son univers bien à lui. Après le triomphe de Pinocchio en 2022, place à un autre projet qu’il mature depuis plusieurs décennies, l’histoire mythique écrite par Mary Shelley en 1818 : Frankenstein ou le Prométhée Moderne.

Frankenstein

En 1857, un navire danois mené par le capitaine Anderson se retrouve pris au piège sur la banquise du pôle Nord. L’équipage découvre un homme agonisant, le baron Victor Frankenstein. Ils le recueillent à bord, mais bientôt, le navire est attaqué par une créature dotée d’une force colossale et d’un pouvoir de régénération. Celle-ci exige qu’on lui livre Victor. Ce dernier raconte alors à Anderson comment il en est venu à créer ce monstre

De l’aveu même de son réalisateur, Frankenstein adapte à la fois le roman original, mais s’inspire également du film du même nom de James Whale (1931) et de sa suite La Fiancée de Frankenstein en 1935. Ici, le réalisateur s’applique et prend son temps pour raconter ce riche récit. En découpant le long métrage en deux parties distinctes, il parvient ainsi à relancer un rythme qui commençait à accuser un léger ventre mou. En résulte une œuvre de 2h30 plutôt maligne où l’on peine à voir ce qui aurait pu être retirer ce qui est bon signe. Les personnages principaux sont peu nombreux mais très bien développés et ont tous et toutes une bonne raison d’agir comme ils le font. On se prend alors au jeu d’être du côté de celui-ci, ou bientôt de l’autre.

Avec Frankenstein, Guillermo Del Toro signe un de ses meilleurs films, qui saura assurément trouver sa place lors des cérémonies à venir.

Frankenstein

Guillermo Del Toro dévoile ici un des films les plus aboutis de sa carrière. La direction artistique est somptueuse et extrêmement poussée, que ce soit au niveau des décors démesurés ou des costumes et maquillages. Grâce à cela, vous serez directement projetés au 19ème siècle dès les premières scènes. On appréciera d’ailleurs que la plupart des décors soient réels, car il y a quelques CGI assez fâcheux que l’on oubliera heureusement rapidement.

Aidés par un casting de seconds rôles de choix (Lars Mikkelsen, Charles Dance ou David Bradley), le quatuor d’acteurs s’en sort à merveille avec un Oscar Isaac démentiel, un Jacob Elordi véritablement transformé et un Christopher Waltz, qui comme à son habitude, est brillant. Petit bémol en revanche pour Mia Goth que je trouve personnellement assez fade et manquant de profondeur de jeu. Au niveau de la bande originale un de ses collaborateurs habituels (La Forme de l’Eau, Pinocchio) en la personne d’Alexandre Desplat.

Finalement le seul gros reproche que l’on pourrait faire au film, c’est de ne sortir que sur Netflix. Quel gâchis !

CaptainSmoke lui attribue la note de :
8.5/10

En bref

Guillermo Del Toro nous livre avec Frankenstein un grand film de cinéma.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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