[Critique Film] – L’Amour Qu’il Nous Reste

L'amour qu'il nous reste

Après les succès critiques de Winter Brother (2017), Un Jour si Blanc (2020) et Godland (2022), Hlynur Pálmason revient avec un long métrage complètement différent des autres : L’Amour Qu’il Nous Reste. J’ai eu la chance de découvrir le film en avant première au Festival Lumière en présence du réalisateur.

L'amour qu'il nous reste

La trajectoire intime d’une famille dont les parents se séparent. En l’espace d’une année, entre légèreté de l’instant et profondeur des sentiments, se tisse un portrait doux-amer de l’amour, traversé de fragments tendres, joyeux, parfois mélancoliques. Un regard sensible sur la beauté discrète du quotidien et le flot des souvenirs qui s’égrènent au rythme des saisons.

S’il y a bien quelque chose qui fait la force d’Hlynur Pálmason, c’est bien sa capacité à se renouveler, à changer complètement la forme de son cinéma et quelque part à brouiller les pistes de son style. En effet, qu’il s’agisse de ses courts métrages souvent expérimentaux, ou ses longs métrages tous différents, il est difficile de résumer l’intention artistique du réalisateur Islandais.

Ici, il s’attarde su un sujet vaste et universel : l’amour. Il choisit de se placer au sein d’une famille dont le couple se déchire. La situation floue et l’absence du père au sein du foyer familial aura des répercutions sur chacun des membres, y compris le chien et les poules. Afin de situer son récit dans le temps, nous aurons le plaisir d’admirer les paysages Islandais au fur et à mesure de l’avancement des saisons. Le film est très souvent drôle et léger, loin d’un drame pesant que l’on pourrait s’attendre à visionner, vu le thème.

Néanmoins, si la forme est quasi parfaite et que l’on ne s’y ennuie pas (les personnages hauts en couleurs y sont pour beaucoup), il y a un côté expérimental qui pourra perdre plus d’un spectateur tant il est difficile de résumer L’Amour Qu’il Nous Reste. Où va t-on ? Quel en est le sens ? A l’heure où j’écris ces lignes, c’est encore un peu nébuleux.

L'amour qu'il nous reste

Hlynur Pálmason est décidément un réalisateur à suivre assidument, tant il parvient toujours à se réinventer. Sa maitrise de la caméra (ici une 35mm avec une image en 4/3) et des plans fixes est particulièrement à tomber, surtout grâce aux paysages magnifiques de son île si particulière. La musique vient souligner doucement le temps qui passe avec des notes de piano et de clarinette discrètes. Si vous pensez tomber sur un film plan plan, détrompez-vous ! Certains passages sont très très déroutants, à la limite même du fantastique. Il est intéressant de noter la présence au casting dans un rôle anecdotique de Ingvar Eggert Sigurðsson, qui a déjà joué dans les deux précédents longs métrages du réalisateur.

L’Amour Qu’il Nous Reste est un film drôle et déroutant, proposant avant tout des images magnifiques et parfois quelques fulgurances de réalisation qui valent le détour, si vous n’êtes pas frileux à l’idée de vous jeter dans les eaux glacées d’Islande.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
6.5/10

En bref

L’Amour Qu’il Nous Reste est un film quasi expérimental sur un thème universel : aimer.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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