Profitant de cette fin de mois d’aout plutôt maussade niveau météo, la réalisatrice Grecque Penny Panayotopoulou débarque en France avec son 3ème long métrage : Sous Tension (Wishbone en vo).
En Grèce, Costas est depuis peu agent de sécurité dans un hôpital public sous tension. Sa famille ayant de graves problèmes financiers, il se laisse entraîner dans une combine : monter de toute pièce un dossier pour faute médicale. Entre l’appât du gain et son intégrité, le choix est difficile…
La réalisatrice Penny Panayotopoulou décide d’ancrer son récit dans une Grèce en proie à des difficultés économiques importantes qui impactent les classes moyennes et populaires. Le fait de placer ses personnages dans un décor hospitalier en crise rappellera à chacun d’entre nous l’époque que nous traversons nous-même en France. Costas est un homme plutôt bon et doux, qui passe de petits boulots en petits boulots mais qui n’aspire qu’au bonheur simple. Mais comme tout drame, rien ne va se passer comme prévu. Maladie, décès, devoir et bien sûr créances sont les maux que va devoir affronter Costas.
Le film est bien écrit, mais souffre tout de même de quelques longueurs qui impactent sa note finale (d’ailleurs le titre Français n’est pas vraiment adéquat).
Sous Tension permet à sa réalisatrice de démontrer son savoir-faire en terme de cinéma. La photographie est toujours juste, se permettant même des passages quasi oniriques grâce à une jolie photographie. La bande originale de Nikolas Anadolis permet d’ailleurs de souligner habilement les moments de relâchement et de doute du personnage principal, tout comme les moments de grâce, peu nombreux. Giannis Karampampas (Costas) illumine le long métrage par une prestance et une douceur rare, dans le bon comme dans le mauvais.
Au final, Penny Panayotopoulou livre un film intéressant mais imparfait, comme son personnage principal.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Dans Sous Tension, Costas symbolise à lui tout seul la Grèce qui s’enlise dans un fonctionnement défaillant, où l’homme joue avec les limites de sa propre moralité.