[Critique Film] – Thelma au Pays des Glaces

 

Thelma du Pays des Glaces

Présenté en sélection officielle au Festival du film d’animation d’Annecy, Thelma du Pays des Glaces réalisé par Reinis Kalnaellis et Cécile Domens sort en salles pour le plus grand plaisir des enfants.

Thelma du Pays des Glaces

Thelma est différente des autres pingouins du Pays des glaces : elle n’aime ni la neige, ni le froid, et encore moins l’eau glacée ; elle rêve aussi de pouvoir voler… Tout cela sans doute parce qu’elle a été élevée dans la Grande Forêt par un chat, Wilhem et une souris, Sophia. À l’approche de son cinquième anniversaire, Thelma décide de faire la fête avec ses amis. Mais alors qu’elle commence à craindre que son anniversaire ne vienne jamais, la voilà embarquée dans une aventure qui l’aidera à découvrir la valeur d’être fidèle à elle-même. Être un pingouin, ce n’est pas si mal après tout !

Écrit par Liva Eglite, Thelma du Pays des Glaces nous propose le récit d’une jeune enfant souhaitant fêter son anniversaire avec ses amis, mais qui se retrouve embarquée dans un long périple pour retourner chez elle. En chemin elle rencontrera des personnages hauts en couleurs et vivra des aventures qui créeront des liens forts, comme par exemple avec Wilhem le chat et Sophia la souris. L’histoire, taillée pour les jeunes spectateurs, aborde la découverte de soi, l’acceptation de la différence et l’importance de l’amitié. Et ça, c’est chouette !

D’ailleurs, le film ne s’adresse qu’aux enfants en bas âge, et c’est bien là le gros point noir du film, car un récit plus riche avec plusieurs niveaux de lecture aurait bien pu en faire un grand moment de cinéma d’animation. En effet l’histoire manque d’un véritable enjeu (on ne parle ici que de l’anniversaire d’une enfant de 5 ans), et l’écriture des personnages n’est pas bien dosée car elle rend notre héroïne Thelma bien capricieuse et égocentrique. Pas vraiment une qualité que l’on souhaiterait retrouver ensuite chez nos chers et tendres enfants. Les autres personnages sont questionnables d’ailleurs, à l’image des parents complètement déconnectés de la réalité, absorbés par leur télévision et peu enclins à démontrer une quelconque affection pour leur fille.

Thelma du Pays des Glaces

Qu’on se le dise, le plus gros point fort du film repose dans sa fabuleuse direction artistique mélangeant dessins traditionnels, aquarelles et personnages 3D. Thelma du Pays des Glaces a vraiment une « patte » particulière, et il n’est guère étonnant qu’il ait été sélectionné pour le Festival d’Annecy. Encore une fois le cinéma Européen (ici Lettonie et Luxembourg) se démarque favorablement des grosses productions. Le travail sonore est quand à lui tout aussi réussi, avec une bande originale composée par Karlis Auzans, déjà à l’œuvre sur My Favorite War (2020).

Le film présente donc de belles qualités, et n’est pas passé loin d’être une véritable belle surprise venue d’Europe du Nord mais échoue à cause d’une écriture manquant de richesse et de profondeur pour séduire toute la famille.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
6.5/10

En bref

Thelma du Pays des Glaces est un film étonnant et très beau visuellement à réserver pour les tout petits.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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