[Critique Film] – Benni

Benni

Meilleur Premier film au Festival de Berlin. C’est en sachant cela qu’on aborde Benni (Systemsprenger en vo), de Nora Fingscheidt.

Benni

« Benni a neuf ans. Négligée par sa mère, elle est enfermée depuis sa petite enfance dans une violence qu’elle n’arrive plus à contenir. Prise en charge par les services sociaux, elle n’aspire pourtant qu’à être protégée et retrouver l’amour maternel qui lui manque tant. De foyer en foyer, son assistante sociale et Micha, un éducateur, tenteront tout pour calmer ses blessures et l’aider à trouver une place dans le monde. »

Ce film allemand nous plonge dans le quotidien de Benni, jeune fille tourmentée et violente qui est baladée de familles d’accueil en familles d’accueil. Cela ne fonctionne pas, mais l’histoire se répète inlassablement : cris, violence, pleurs. Le développement est finalement assez classique des films de ce genre. Enfant incomprise, elle est rejetée par sa mère et un nouvel éducateur va s’investir corps et âme afin de l’aider tout au long de son parcours.

Là où le film sort un peu du lot, c’est par son ton cru. Personne ici n’est parfait, chacun traîne son lot de misère et l’écriture ultra-réaliste des personnages nous balance quelques claques dans la figure. Jusqu’aux dernières minutes Benni va lutter, tiraillée entre son insouciance d’enfant et la violence du monde adulte.

Benni

Du côté de la technique, Nora Fingscheidt ne propose rien de révolutionnaire, mais sa mise en scène simple et épurée est souvent à la limite du documentaire. La caméra s’efface pour se concentrer sur le propos, et quel propos. C’est surtout grâce à de solides interprétations que Benni réussi si bien sur un sujet qu’on a maintes fois vu au cinéma. D’abord les enfants avec Helena Zengelen tête qui alterne avec facilité les moments de crise et d’apaisement. Ensuite les adultes avec Gabriela Maria Schmeide et Albrecht Schuch.

Au milieu des ressorties actuelles au cinéma, Benni se révèle être une excellente nouveauté pour se remettre à aimer les salles obscures et les émotions qu’elles véhiculent.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
7.5/10

En bref

Benni est un film sur l’enfance, mais celle qui n’est pas joyeuse, celle des inadaptés.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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