La saga Jurassic Park de Steven Spielberg a début sur grand écran en 1993, rebattant les cartes du blockbuster Hollywoodien à jamais. Suivi par deux suites sympathiques mais imparfaites (surtout Jurassic Park 3 en 2001, premier film non réalisé par Spielberg), la saga des dinos est restée en stand by pendant plusieurs années avant de revenir sous une autre appellation en 2015 : Jurassic World. 2025 signe ici un reboot de la série des World avec le premier opus d’une potentielle nouvelle trilogie, Jurassic World : Renaissance (Rebirth en VO).
Cinq ans après JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.
Après 3 films complètement oubliables dont les scénarios ne présentaient rien de bien transcendant et s’amusaient juste à nous proposer des dinosaures toujours plus mutants et méchants ainsi qu’une ribambelle de personnages peu attachants, on croyait être un peu tranquilles quand soudain, Jurassic World : Renaissance pointe le bout de son nez. Cette fois on oublie tout ce qui a été proposé avant, et on fait revenir David Koepp, scénariste de renom ayant œuvré sur les deux premier Jurassic Park (ainsi que sur de nombreux classiques du cinéma américain), pourtant gage de qualité.
Résultat ? Un véritable désastre d’écriture, tant dans l’intrigue générale (qui emprunte à ce qu’on a déjà pu voir dans les autres films ou dans les série Netflix Jurassic World La Colo du Crétacé et La Théorie du Chaos) que dans les dialogues. Les personnages sont trop nombreux et n’ont aucune profondeur (coucou la petite famille inutile), les dialogues et situations n’aident pas vraiment à ce que l’on s’attache à qui que ce soit. Du coup quand quelqu’un meurt ? On s’en fout, et les personnages aussi. Les protagonistes enchainent mauvaises décisions sur mauvaises décisions ce qui à la longue heurte nos cerveaux malmenés.
Gareth Edwards (Monsters, Star Wars Rogue One, Godzilla et The Creator) a pourtant prouvé qu’il est capable de grandes choses, mais surtout qu’il sait traiter du gigantisme dont il a presque fait une spécialité. Pourtant ici aucune âme, des CGI à la pelle pour les dinosaures, seulement une direction artistique globale légèrement améliorée par rapport aux 3 films de Colin Trevorrow et J. A. Bayona (on revient à des décors similaires à la trilogie des Park). On aurait pu s’attendre à mieux tant le résultat ressemble juste à un film « cahier des charges » sans réelle liberté artistique.
Au casting du sang neuf pour la saga avec Scarlett Johansson, Mahershala Ali, Rupert Friend et quelques autres qui malheureusement ne brilleront pas. Enfin, la bande originale signée Alexandre Desplat se fait tellement discrète qu’on retiendra encore et toujours seulement le thème de John Williams.
En l’état, difficile d’avoir envie de voir une suite (d’ailleurs le film ne le laisse pas particulièrement présager, il n’y a pas non plus de scène post générique). Universal va certainement scruter les résultats de celui-ci avant de se décider, après tout l’univers de la saga est suffisamment vaste pour pouvoir s’adapter.
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Alors que sur le papier, ce nouveau Jurassic World : Renaissance avait tout pour plaire, il se vautre complètement suite à un scénario raté.