Tourné en 2021 et retardé depuis pour cause de reshoots et de grève des scénaristes, Ravage (Havoc) débarque finalement 4 ans plus tard sur la plateforme Netflix. Très attendu par les adeptes du réalisateur Gareth Evans (Merantau, The Raid 1 et 2 ou encore la série Gangs of London), il est temps de s’attarder sur ce nouveau long métrage bien bourrin.
« Un détective meurtri doit se frayer un chemin dans la clandestinité criminelle après une affaire de drogue qui a mal tourné pour sauver le fils d’un politicien, tout en démêlant un réseau de corruption et de conspiration qui prend au piège toute la ville. »
On ne va pas se mentir, on ne regarde pas un long métrage de Gareth Evans pour la qualité de son scénario. Néanmoins, les années passent et il n’est pas impossible qu’un jour le scénario soit aussi travaillé que sa vision de l’action. Vous l’aurez compris, dans Ravage, pas de scénario particulièrement intéressant. On démarre directement dans l’action et les personnages nous sont présentés à la va vite, et ce n’est pas bien grave puisque le but du film c’est de nous inonder de séquences de bagarre avec ou sans armes à feu. Bon avec tout ça, c’est du vu et revu…
Il serait temps qu’avec la reconnaissance qu’il a actuellement, le réalisateur se penche davantage sur l’écriture de ses films, quitte à s’entourer de bons scénaristes.
Là où d’habitude la mise en scène de Gareth Evans est impeccable, proposant une inventivité et une clarté d’action comme on en voit rarement, ici ce point est raté. La caméra est sans cesse en action, usant du procédé de « shaky cam » jusqu’à l’écœurement. Résultat ? L’image est brouillonne, les effets visuels sont assez mauvais et Ravage ne propose que 2-3 scènes vraiment étonnantes.
Le casting pourtant très bon sur le papier en fait des caisses, tout le monde se demande vraiment ce qu’il fait là et les rares dialogues sonnent faux. Tom Hardy a l’air alcoolique (air qu’il arbore depuis la mauvaise trilogie Venom), Forrest Whitaker cachetonne et seul Timothy Olyphant est efficace, mais sous exploité. On pourra tout de même donner un petit bon point à Jessie Mei Li qui se démène dans tout ce foutoir visuel.
Au final, je suis très déçu du résultat après 4 ans de production (certes chaotiques). Non seulement le scénario est ultra-banal mais la mise en scène est complètement loupée. Cela n’augure rien de bon pour The Raid 3…
CaptainSmoke lui attribue la note de :
En bref
Ravage, le dernier bébé de Gareth Evans loupe le coche, et de loin, ratant absolument tout.