[Critique Film] – Ex_Machina

Ex_Machina

Affiche alternative

Alex Garland, le scénariste de 28 jours plus tard revient ici avec Ex_Machina, un film de SF en huit-clos, explorant la relation entre l’homme et le robot. Enfin, entre l’homme et l’Intelligence Artificielle. Oui, c’est pas franchement un thème nouveau au cinéma, mais notons qu’il a obtenu le Prix du Jury au Festival Gérardmer 2015.

Ex_Machina

Caleb, l’employé chanceux qui vient de gagner un concours.

Caleb est un jeune homme solitaire. Pas de famille, pas de copine, et un gros côté geek. Par contre il a de la chance, il vient de gagner un concours interne à sa boîte et il fait donc sa valise pour une bonne semaine de vacances gratuites. C’est quand il découvre son lieu de destination, une énorme villa perdue en pleine nature avec pour seule compagnie son patron à barbe hirsute, et sa femme de ménage asiatique qu’il se demande s’il est vraiment chanceux. Ou alors c’est au moment ou Nathan (son employeur) lui révèle qu’il s’agit d’un centre de recherche sur l’intelligence artificielle, et qu’il a besoin de lui s’il accepte de signer une tonne de clauses de confidentialité.

Ex-Machina

Nathan, le patron ultra riche qui semble avoir perdu tout sens des réalités

Ex_Machina, malgré son thème ultra-classique de détache de ses prédécesseurs en proposant une sorte de huit-clos (pas totalement, mais presque tout le temps) sans explosion/course poursuite/fusillades. Sans action en fait.

Si Alex Garland possède des qualités de réalisation indéniables et que cela transparait sans mal à l’écran, il n’en reste pas moins que son approche complètement « normale » des interactions humaines/robotiques font de Ex_Machina un film longuet (1h48) voire même ennuyeux.

Ex-Machina

Ava, principale source d’effets spéciaux du film

Si Alex Garland choisi le film intimiste, c’est peut-être aussi une histoire de budget. Quoiqu’il en soit, les effets spéciaux – aussi rares soient-ils – sont efficaces et savent souligner le côté androïde d’Ava (le sujet des recherches).

Le casting est bon, et on saura reconnaître le goût de Garland en matière d’acteurs. On y retrouvera le sympathique Domhnall Gleeson, l’excellent Oscar Isaac (meilleur personnage du film selon moi), et la nouvelle Alicia Vikander qui ne démérite pas.

Autre bon point, la bande originale réussie qui saura se faire tantôt discrète, tantôt souligner les moments de tension.

Ex_Machina

Caleb s’ennuie aussi et commence à faire n’importe quoi

Ex_Machina malgré des qualité (photographie, casting, bande originale) ne parviendra pas à décoller, la faute à un scénario plat. Ce n’est pas les quelques twists attendu qui y changeront quelque chose. L’ennui est là, il est installé.

CaptainSmoke lui attribue la note de
5/10

En bref

Bien que des qualités de réalisation soient là et que le casting soit solide, le thème vu et revu ainsi que l’absence de rythme n’en font clairement pas un film inoubliable.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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