[Critique Film] – Le Bon Gros Géant

Le Bon Gros Géant

Nouveau bébé de l’ultra connu Steven Spielberg, Le Bon Gros Géant (ou The BFG en VO) est une adaptation d’un roman du même nom de Roald Dahl sorti en 1982. Si l’auteur a vu plusieurs de ses films portés sur grand écran (Charlie et la Chocolaterie, James et la pêche géante, Matilda ou encore Fantastic Mr Fox), c’est la première fois que Disney s’en mêle. Le BGG, c’est surtout l’occasion pour Spielberg de revenir au genre pour enfant (E.T. l’extraterrestre, Hook)  après de nombreuses années passées à nous proposer des longs métrages sérieux/historiques pas toujours convaincants.

Le Bon Gros Géant

« Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n’est pas très malin mais tout à fait adorable, et assez secret. Les géants comme le Buveur de sang et l’Avaleur de chair fraîche, sont deux fois plus grands que lui et aux moins deux fois plus effrayants, et en plus, ils mangent les humains. Le BGG, lui, préfère les schnockombres et la frambouille. À son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une enfant précoce de 10 ans qui habite Londres, a d’abord peur de ce mystérieux géant qui l’a emmenée dans sa grotte, mais elle va vite se rendre compte qu’il est très gentil. Comme elle n’a encore jamais vu de géant, elle a beaucoup de questions à lui poser. Le BGG emmène alors Sophie au Pays des Rêves, où il recueille les rêves et les envoie aux enfants. Il va tout apprendre à Sophie sur la magie et le mystère des rêves… »

Impossible pour moi de comparer le scénario avec celui de l’œuvre originale, tant ma lecture est lointaine. C’est donc avec un œil neuf que j’ai découvert ce film, dont le scénario a été écrit par Melissa Mathison (aujourd’hui disparue), celle qui avait déjà œuvré sur E.T., La Quatrième Dimension et L’Indien du Placard.

Le Bon Gros Géant est avant tout à destination du jeune public, mais il replongera aisément les adultes dans un monde magique qui leur rappellera les grandes années passées de SF/Fantastique. De plus, l’ambiance à la fois sombre et lumineuse typique de Roald Dahl est retranscrite, ce qui est rare dans les productions actuelles pour les enfants. Seulement voilà, c’est mal dosé. Les 20 premières minutes sont très sympathiques, tout comme les 20 dernières. Sur un film de 2h, c’est un véritable gâchis tant la majeure partie de l’histoire consiste en des discussions interminables qui vous feront plonger dans le monde de Morphée.

Le Bon Gros Géant

C’est visuellement que Le Bon Gros Géant est réussi. En mélangeant décors réels, CGI et performance capture, le rendu s’avère aussi étrange que réussi. Spielberg (qui avouons-le touche encore bien sa bille) se permet même de nous montrer quelques éclairs du génie dont il a fait preuve autrefois. Niveau bande originale, on a droit à un John Williams très très en forme (oui, il fait mieux que Star Wars VII ici). Certes, aucun thème ici ne restera dans l’histoire, mais le tout colle parfaitement avec l’ambiance particulière de l’œuvre de Roald Dahl.

Enfin, côté casting pas grand chose à en dire. Des personnages en performance capture pas exceptionnels mais pas non plus ratés. Mark Rylance est bon, et la petite Ruby Barnhill alterne entre le très bon et le très moyen. M’enfin donner la réplique sur fond vert à un type en combinaison moulante, c’est pas non plus évident.

Finalement, malgré une ambiance visuelle et sonore dans le haut du panier, Le Bon Gros Géant se vautre littéralement à cause de son rythme mal géré, ce qui n’est pas pardonnable pour un film à destination d’un jeune public.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
5/10

En bref

Malgré l’inventivité visuelle dont le film regorge et quelques passages très sympathiques, Le Bon Gros Géant souffre d’un manque de rythme effarant, qui viendra sans peine à bout des enfants (et de leurs parents).

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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