[Critique Film] – Pour l’Eternité

Affiche du film

Des tableaux d’une vie morose, c’est ce que nous présente Pour l’éternité, comme pour montrer une vie encapsulé dans un simple moment, une existence qui ferait du sur-place.

Il se sera fait attendre, ce Roy Andersson : victime de la pandémie mondiale, Pour l’Eternité a été reporté, à tel point que dans d’autres pays, c’est la plateforme de streaming Mubi qui a récupéré le bébé. En France, cependant, le film bénéficie d’une sortie aoutienne, même si franchement limitée. 

Thore Flygel

En même temps, c’est un film difficile à appréhender : ensemble de moments d’un immobilisme franchement déprimant, Pour l’Eternité en a même perdu l’optimisme habituel de son réalisateur envers la jeunesse. Des personnages blafards stagnent dans des plans fixes, portant la croix de leur existence avec résignation. 

Les tableaux vivant d’Andersson, pourtant, ne sont ni complètement déprimants, ni sans intérêt. L’hommage à la peinture flamande fait du film d’une heure et quart un objet visuel fascinant, et convoque des plans d’une beauté poétique qui désembourbe l’oeuvre de sa morosité. 

Martin Serner

La misanthropie du réalisateur n’est peut-être pas pour tout le monde, mais peut faire mouche pour qui est sensible à cet état d’esprit. Sinon, reste la beauté des plans, l’ingéniosité de la composition. Reste à vouloir être à ce point déconcerté. Ici, c’est une réussite incontestable.

SophieM lui attribue la note de :
8/10

En Bref

Film très particulier, Pour l’Eternité n’est pas un film pour tout le monde. Pourtant, c’est une belle oeuvre, inconventielle et déconcertante.

SophieM

27 ans. Militante féministe, libraire de métier. Je vis pour le fromage.

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