[Critique Série] – Archer, saison 6 : toujours aussi cons

Archer

Archer

Dans les séries délurées de FX, après avoir vu émerger Man Seeking Woman cette année, retour aux bases avec cette nouvelle saison d’Archer, la sixième déjà, qui s’est conclue le 2 avril dernier. Un peu à la bourre donc, mais comme Sterling Archer, on reste tranquille dans les moments tendus. Ou presque.

Pour les personnes qui ne connaissent pas la série – et malheureusement il y en a beaucoup en France, voici un petit briefing : Archer est une série d’animation mettant en scène des agents secrets au sein de l’organisation ISIS (acronyme pour International Secret Intelligence Service) à New-York ; et plus particulièrement, on suit Sterling Archer, nom de code Duchess, un espion très narcissique qui ne connait pas le mot maturité. Pas plus que les autres personnages de la série, que ce soit sa mère (qui dirige l’agence), Pamela et son dauphin ou encore Cheryl et sa personnalité… étrange.

Et avant d’aller plus loin, je vous conseille très fortement à regarder cette série, qui est une des meilleures en diffusion actuellement aux États-Unis. Quant à ceux qui l’ont vu, conseillez-la à tout votre entourage.

Une fois ceci dit, il est temps de se pencher sur cette saison 6 qui était attendu de pied ferme.

Archer

Une bonne soirée.

Après une saison 5 où notre fine équipe fut « obligée » de dealer de la drogue – avec ce concept aussi jouissif que foutraque que fut Archer Vice, cette nouvelle saison ne met qu’un épisode avant de rétablir l’agence en bonne et due forme, mais sous assistance respiratoire de la CIA, plus présente que jamais lors des opérations de Sterling. Et comme d’habitude, la plupart des affaires sont un prétexte à une cascade de mots bien sentis, de fusillades incontrôlées et de situations décalées.

Techniquement, Archer continue son évolution entamée lors de la saison 5, avec des plans numériques plus présents, notamment lors des scènes de poursuites ou de fusillades. Néanmoins, le côté daté de l’animation est toujours prédominant, et heureusement ; car si les images de synthèses apportent un dynamisme évident, elle fait parfois tâche, étant mal intégrée ou aussi discrète qu’un éléphant dans une rue. Autant un défaut qu’une qualité, qui, je l’espère, restera plutôt discrète dans les saisons à venir.

Archer

Un repas de famille chaleureux.

Mais ce qui fait le sel d’Archer, ce sont ces situations absurdes, ces centaines de références ou encore ces dialogues qui lâchent des punchlines par centaines. C’est toujours le cas ici, même si la mise en retrait de Mallory lors de cette saison est décevante de ce point de vue. Archer et Lana se chamaillent encore plus – à cause de la petite née à la fin d’Archer Vice – et le reste du groupe vit ses propres aventures – avec Ray et Krieger qui deviennent encore plus cinglés qu’avant. Seul bémol, Archer semble parfois un peu se reposer sur la bêtise de son héros ; mais il y a toujours un bon mot pour faire oublier ce défaut qui pourrait agacer. Et la série sait encore être surprenante, comme le prouve ce huis-clos assez hilarant dans l’ascenseur de l’agence. Quant au casting vocal, il est toujours au top, que ce soit les voix régulières – des éructations d’H. Jon Benjamin aux minaudements de Judy Greer – ou les guests – récurrents dans le cas de Christian Slater, ou occasionnels comme Allison Tolman (Fargo) dans le 6×04 ou C.C.H. Pounder (The Shield notamment) dans le 6×08.

Bref, Archer fait du Archer, et c’est ce qu’on lui demande. Saison de transition, elle finit en beauté par un double épisode très réussi qui augure une nouvelle ère pour la série. Et il va falloir attendre l’année prochaine pour la voir. Enfer et damnation…

Cet article a été écrit après visionnage de la saison en VO.

PFloyd lui attribue la note de
8/10

En bref

Cette nouvelle saison d’Archer ne renouvelle pas la série et revient à la situation pré-Archer Vice avec plus ou moins de réussite. Parfois trop facile, cette saison 6 réserve quand même de bonnes surprises et de bonnes punchlines ; mais surtout, le double épisode final semble rebattre les cartes, ce qui laisse augurer de bonnes choses pour la prochaine saison.

PFloyd

Stanley Kubrick, Akira Kurosawa et David Simon sont mes Dieux, mais je prends toujours du plaisir à voir un film ou une série, à condition que ce soit bien et bon. Sinon, gare au retour de bâton.

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