[Critique Film] – American Honey

American Honey

American Honey, le nouveau long (très long) métrage d’Andrea Arnold (Fish Tank, Les Hauts de Hurlevents…) est le film atypique de ce début d’année, assurément. Est-ce que cela en fait une réussite ? Voyons ça tout de suite.

American Honey

« Star, 17 ans, croise le chemin de Jake et sa bande. Sillonant le midwest à bord d’un van, ils vivent de vente en porte à porte. En rupture totale avec sa famille, elle s’embarque dans l’aventure. Ce roadtrip, ponctué de rencontres, fêtes et arnaques lui apporte ce qu’elle cherche depuis toujours: la liberté ! Jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de Jake, aussi charismatique que dangereux… »

Andrea Arnold nous invite tout simplement ici à vivre le voyage initiatique de Star, jeune ado paumée qui décide de voir du pays pour fuir sa famille craignosse. Déjà ce qui frappe, c’est le format ultra-long de 2h40. C’est quand même un pari très risqué, parce qu’il faut captiver le spectateur tout du long, au risque de le perdre, surtout sur un scénario de ce type : réaliste.

C’est clairement réussi, je ne sais pas par quel miracle, mais l’histoire que l’on suit ici nous captive de bout en bout, on vit la petite aventure du groupe, les découvertes et les histoires d’amour… On pourra tout de même reprocher à la réalisatrice de ne s’intéresser finalement qu’à 3-4 personnages sur la bonne dizaine que comporte le groupe. C’est dommage, vu le format long il y’avait surement l’occasion de les développer un peu plus, de leur donner une consistance.

Pareil, on ne peut que se demander une fois le visionnage terminé, ce qu’était le but recherchée de la réalisatrice. Quel message ? Tout ça pour ça ?

American Honey

American Honey surprend aussi par son format d’image 4/3 avec son petit grain, ainsi que par l’utilisation d’une lumière naturelle. On vit totalement un road trip, accompagné par une bande originale tip top.

Le sentiment d’immersion est immédiat, et il faut bien le dire c’est grâce à son casting impeccable. Constitué par une quasi totalité d’inconnus recrutés dans plusieurs états, c’est bien une bande totalement hétéroclite et convaincante qu’à su rassembler la réalisatrice. Andrea Arnold pousse même le truc à confier à Sasha Lane, dont c’est le premier film, le rôle principal. C’est cette même Sasha Lane qui captive de bout en bout, épaulée avec merveille par un Shia Labeouf en grande forme.

Bon, pour finir, le film restera à mon sens une œuvre qui divise. Certains crieront au chef d’œuvre, d’autres y verront un film vain.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
6/10

En bref

American Honey est un voyage atypique, captivant, composé d’un casting sans faille. Dommage que vu le format on ne puisse s’empêcher de se sentir floué sur la fin.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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