[Critique Film] – Big Fish & Begonia

Big Fish & Begonia

Big Fish & Begonia (Da Yu Hai Tang en VO ou Da Hai) est un projet dantesque démarré en 2004 avec un court métrage, puis transformé en projet de long métrage en 2005 suite à de nombreuses critiques positives. On a donc devant les yeux un projet qui a tout de même nécessité 12 ans de boulot grosso modo. C’est pas rien. Notez que c’est le studio chinois inconnu b&t qui s’en occupe, avec l’aide du studio Mir (Legend of Korra). Ayant depuis quelques temps décidé de découvrir l’animation chinoise, Big Fish & Begonia était une occasion à ne pas manquer.

Big Fish & Begonia

Le scénario de Big Fish & Begonia est complexe, et ne conviendra donc pas à un public très jeune. Pour comparer, disons que c’est à peu près le même style que Le Voyage de Chihiro de Miyazaki. D’ailleurs la comparaison ne s’arrête pas là, mais on en reparlera un peu plus bas. On assiste ici à un mélange de plusieurs contes/mythes chinois (et pour une fois ce n’est pas le roi singe) et tout cet univers nous est très bien expliqué dans une magnifique introduction. Comme il n’existe pas de synopsis en français, voilà en gros ce que le film raconte :

Dans un monde à la fois parallèle et imbriqué à celui des hommes, vivent des êtres ayant le pouvoir de contrôler le temps, les saisons mais aussi les éléments. Chun est une jeune fille qui atteint l’âge de 16 ans et doit participer à un rite ancestral, à savoir être transformée en dauphin et aller visiter le monde des humains pendant 7 jours. Alors qu’elle s’apprête à retrouver les siens, elle se retrouve coincée et doit sa vie sauve à l’intervention d’un jeune humain qui y laisse la sienne. Elle décide alors de tout faire pour le ramener à la vie, quitte à se mettre tout son peuple à dos et à faire un pacte dangereux avec le gardien des esprits.

Inutile de tourner autour du pot : c’est bien. Parfois un peu longuet et un peu compliqué, mais l’histoire que l’on souhaite nous raconter ici nécessite de prendre son temps afin que l’on puisse tout assimiler correctement. Résolument triste, Big Fish & Begonia vous arrachera certainement une petite larme tellement on est loin des happy end des productions Disney.

Big Fish & Begonia

L’animation de Big Fish & Begonia est clairement son point fort. Déjà il y a le choix audacieux de l’animation traditionnelle que bon nombre de studios ont malheureusement abandonné (il y a du CGI mais c’est rare). Somptueux la plupart du temps, il propose quelques scènes clairement magnifiques qui vous feront écarquiller les yeux. On notera cependant une petite baisse de niveau en seconde partie, ou une animation des personnages pas toujours tip top, mais l’effort est là. Les chinois souhaitent montrer qu’ils peuvent produire un long métrage qui en impose, comme les Japonais ou les occidentaux. L’ambiance, les décors ou encore certains personnages rappellent d’ailleurs encore une fois fortement Le Voyage de Chihiro et ce n’est pas plus mal vu la qualité de l’œuvre de Miyazaki. La bande originale est-elle aussi très réussie.

Big Fish & Begonia est une œuvre atypique, à la fois pour les chinois, et pour nous. Son scénario mélancolique tranche avec ses images magnifiques, et ce curieux mélange vous provoquera certainement quelque chose. Espérons qu’il soit rapidement distribué chez nous.

Je vous laisse avec cette bande annonce, mais attention au spoil :

CaptainSmoke lui attribue la note de :
8/10

En bref

Big Fish & Begonia est un très très beau film d’animation qui signe le renouveau chinois. S’il n’est pas exempt de défaut, il faut souligner la qualité visuelle et sonore de l’œuvre, ainsi que son scénario intéressant qui mélange plusieurs contes et mythes Chinois.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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