[Critique Film] – Le Règne Animal

Le Règne Animal

Après le remarqué Les Combattants en 2014, Thomas Cailley revient cette année avec un projet ambitieux : Le Règne Animal. Doté d’une superbe affiche et d’un casting de qualité (Romain Duris, Paul Kircher et Adèle Exarchopoulos, le film en compétition à Cannes cette année méritait qu’on s’y attarde.

Le Règne Animal

« Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Émile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence. »

Thomas Cailley et sa scénariste Pauline Munier ont décidé de s’attaquer au thème vaste de la mutation, sans en donner ni l’origine, ni véritablement le dénouement. Il s’attaque ici à la trajectoire d’une famille brisée par la mutation d’un des membres et à tout ce qui en découle sur ceux qui tentent de s’adapter à la situation. Véritable drame national dans le film, on restera au niveau de François père de famille qui tente tant bien que mal de s’occuper de sa femme mutante et de son fils adolescent Emile.

Avec ses personnages bien écrits et son scénario énigmatique, Le Règne Animal nous emporte dans une fable à la fois aussi improbable que réaliste et c’est là toute la réussite de ce film.

Le Règne Animal

Visuellement, Le Règne Animal hypnotise tant les décors naturels sont de qualité. Les forêts sont mystérieuses et pourtant bien réelles. Les maquillages et effets spéciaux sont également de bonne facture prouvant qu’en France aussi on peut faire du fantastique qui tient la route.

Porté par un duo qui fonctionne, le film fait la par belle au jeu du jeune acteur vu dans Le Lycéen (Christophe Honoré, 2022). Paul Kircher nous émeut avec un jeu tout en douceur et maladresse. Romain Duris campe ici un homme sérieux souhaitant par dessus tout garder sa famille soudée. Enfin, Adèle Exarchopoulos vient ajouter  une touche féminine au tableau, en jouant une gendarme tout en retenue.

Thomas Cailley est un réalisateur dont le travail est à suivre, surtout s’il continue dans la voie du film de genre comme c’est le cas avec Le Règne Animal.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
7/10

En bref

Qu’il est plaisant de voir le cinéma Français oser des choses, financer des films de genre. Et c’est ce qu’est Le Règne Animal de Thomas Cailley: un véritable film de genre à la Française.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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