[Critique Film] – Le Sommet des Dieux

Le Sommet des Dieux

Je l’attendais depuis un moment celui-ci. Le Sommet des Dieux du français Patrick Imbert, adaptation sur grand écran du manga de Jirō Taniguchi que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire. Je préfère l’indiquer d’emblée, mais il ne s’agit pas d’un film pour enfants. Chose étrange, on pourrait se demander pourquoi le film n’a pas été sélectionné à Annecy mais est parti pour Cannes (surtout pour être diffusé en extérieur sur la plage), mais ce n’est pas le sujet de cette critique.

Le Sommet des Dieux

« A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux. »

La quête du jeune reporter Fukamachi va l’emmener toujours plus loin, et surtout toujours plus haut. Pourquoi ? Dans quel but ? C’est ce que l’on va apprendre dans Le Sommet des Dieux.

L’histoire est intéressante, parce que si l’on ne connaît rien à l’alpinisme, on pourrait croire que tout est vrai tant c’est raconté avec réalisme et soucis du détail. Après de rapides recherches, certaines choses le sont, d’autres non. C’est fort, de faire tomber la barrière entre fiction et réalité, très fort. Entre exploit sportif, dépassement de soi, recherches historiques et drame humain, le film s’inscrit dans plusieurs genres tous très réussis.

Énorme point fort, la durée d’1h30 convient parfaitement à l’histoire que l’on veut nous raconter. Il n’y aura pas de temps mort, et en 2021 c’est devenu quelque chose de rare.

Le Sommet des Dieux

Visuellement Patrick Imbert impressionne, lui qui a aussi réalisé Le Grand Méchant Renard et autres contes… en 2017 mais qui auparavant avait également travaillé sur Avril et le Monde Truqué ou encore Ernest et Célestine. Ici, on est sur une direction artistique à tomber… Littéralement. La montagne est impressionnante, tout comme le reste des décors (y compris les plans de villes). La claque sera régulière au fur et à mesure que le récit nous entraîne toujours plus loin dans des paysages toujours plus variés. Claque qui sera également sonore avec une sublime bande originale de Amine Bouhafa, qu’il me tarde déjà de réécouter.

Le Sommet des Dieux est une pépite de l’animation, qui prouve une nouvelle fois que l’hexagone dispose d’énormes talents. Il ne vous reste plus qu’à aller découvrir en salles un des meilleurs films français de l’année.

CaptainSmoke lui attribue la note de
8.5/10

En bref

Patrick Imbert signe avec Le Sommet des Dieux un impressionnant film d’animation, qu’il faut absolument aller découvrir dans les meilleurs conditions : la salle de cinéma.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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