[Critique Film] – Je m’appelle Bagdad

Affiche du film

Bagdad, une jeune fille de dix-sept ans, est un peu garçonne, un peu grande gueule, et passionnée de skate. Et si, à la maison, elle évolue dans un milieu très féminin et très queer, ses amis ne sont pourtant que des garçons : elle est la seule fille à faire du skate. Pourtant, un jour, une autre fille arrive, et, de fil en aiguille, elle rencontre tout un groupe de skateuses.  

Sorti le 22 septembre, Je m’appelle Bagdad est le deuxième long-métrage de la brésilienne Caru Alves de Souza après De Menor en 2013. Porté par Grace Orsato, le film a un côté réaliste, proche du documentaire, dans lequel viennent s’immiscer des séquences tout en ralentis musicaux lors des scènes de skate. La ligne est fine entre utilisation pertinente et sur-utilisation, mais Caru Alves de Souza parvient à rester dessus sans jamais la dépasser. Elle insuffle grâce à ça de vrais moments de poésie dans un film également rythmé par quelques petits interludes divertissants, qui donnent à Je m’appelle Bagdad une patte particulière.

Grace Osarto

Ce cinéma qui se met volontiers caméra à l’épaule, au plus près de ces gens qui font vrais au point où on se demande si les dialogues sont écrits ou improvisés, n’est pas sans rappeler l’esthétique contemplative de La Fiancée du désert des argentines Cecilia Atán et Valeria Pivato (que vous aimerez sûrement si vous avez aimé Nomadland), ou encore de la brésilienne Alice Riff. C’est un nouveau cinéma sud-américain qui émerge, porté par des réalisatrices qui aiment à raconter des histoires de tous les jours, des histoires de rencontres, tout en abordant des thématiques très actuelles, que ce soit sur le féminisme ou sur la question queer.

Si Je m’appelle Bagdad n’est pas exempt de défauts, son honnêteté fait vibrer, au rythme d’une musique entrainante, mais surtout, elle touche au cœur.

SophieM lui attribue la note de :
8/10

En Bref

Film généreux et honnête, Je m’appelle Bagdad est une plongée dans la vie quotidienne d’un personnage haut en couleur et attachant.

SophieM

27 ans. Militante féministe, libraire de métier. Je vis pour le fromage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *