[Critique Film] – Mune

Poster anglophone

Dans un monde où le soleil et la lune ont un gardien, Mune, jeune faune, est choisi à ses dépends comme gardien de la lune. Avec le nouveau gardien du soleil, et Cire, une bougie, il va devoir faire face à Necros, qui veut récupérer le soleil pour lui tout seul et plonger la terre dans le noir.

Mune, premier film d’animation de Benoit Philippon accompagné de Alexandre Heboyan (ancien de Dreamworks)  propose une esthétique assez originale et plutôt sympathiqueet offre un travail approfondi sur la mythologie de l’oeuvre : la faune et la flore sont diversifiées et bien pensées, notamment concernant l’un des trois personnages principaux,  Cire, qui se fige dès qu’il fait trop froid mais fond dès qu’il fait trop chaud.

A droite, l’ancien gardien du soleil. oui oui.

Cependant, cette esthétique souffre d’un côté manichéen qui nuit un peu au film, qui même s’il est destiné aux enfants, souffre de son manque de subtilité. De plus, certains choix dans l’animation détonnent : il y a parfois un certain manque de fluidité qui sort le spectateur du film, même s’il est quand même bon d’applaudir l’audace d’une animation peu convenue qui atteint parfois des niveaux de poésie presque émouvants.

Malgré cela, Mune possède un scénario relativement entraînant. Les personnages sont attachants, et prêtent parfois à rire – mais jamais à leurs dépends. L’idée que Cire – en tant que personnage à mi-chemin entre le peuple de la lune et le peuple du soleil – soit celle qui lance la quête et lie les deux gardiens, est judicieuse, même si son rôle reste sous-exploité.

Cire

Mune a en outre la chance d’avoir un nom accrocheur au casting : Omar Sy, qui fait la voix du gardien du soleil. Son personnage n’est pas le plus intéressant mais, à l’image du casting entier, il fait un travail propre, appuyé par une belle musique.

Ainsi, Mune est un film d’animation propre, poétique, qui remplit ses objectifs et qui plaira aux plus jeunes sans toutefois être un film majeur du genre.

SophieM attribue la note de
7/10

En bref

Poétique mais parfois maladroit, Mune convainc sans charmer absolument.

SophieM

27 ans. Militante féministe, libraire de métier. Je vis pour le fromage.

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