[Critique Film] – On l’appelle Jeeg Robot

On l'appelle Jeeg Robot

Premier long métrage de l’Italien Gabriele Mainetti, On l’appelle Jeeg Robot (ou Lo chiamavano Jeeg Robot en VO) vient chambouler le paysage cinématographique Italien trop englué dans les films d’auteurs. Il viendra sans doute aussi chambouler votre vision des films de super-héros vu que l’on est désormais abreuvé de productions Marvel et DC toute l’année.

On l'appelle Jeeg Robot

« Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles. Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance. Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde. Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra-t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ? »

Le scénario reprend les codes que l’on connait, à savoir un héros loser qui se fait contaminer par un produit chelou et qui devient doté de pouvoirs, une fille qu’il convoite et un méchant très méchant. Mais les similitudes avec les productions US s’arrêtent ici. Enzo est tellement mal à l’aise avec les gens qu’il s’enferme dans un mutisme presque total, tandis qu’Alessia souffre manifestement d’un choc traumatique qui l’a laissé au stade d’ado, et Fabio est un méchant complètement fou. Le ton du film est étonnant et ne correspond pas avec ce que l’on trouve en général dans les films de super-héros. Ici on pousse à fond le réalisme avec les décors, les costumes et les situations qui font davantage penser au drame ou aux films de mafieux.

On pourra en revanche reprocher au film d’être plutôt lent (le format de 2h est un peu trop ambitieux) et de ne proposer au final que trop peu de scènes d’action.

On l'appelle Jeeg Robot

Visuellement, si On l’appelle Jeeg Robot reste très classique la plupart du temps on ressent réellement la patte du réalisateur dans certaines scènes où la photographie est top, notamment celles de Fabio qui est un méchant vraiment réussi (et c’est suffisamment rare pour le souligner. Ici pas non plus d’artifices et d’effets spéciaux à tout va, on découvre qu’il est possible de faire un film de super-héros en brisant les codes.

Au final, même si le film manque de rythme et prend trop son temps, il n’en reste pas moins très différent de ce que l’on a l’habitude de voir, et c’est d’autant plus intéressant que c’est l’Italie qui en est à l’origine. Vivement une suite.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
6/10

En bref

Réalisation Italienne étonnante, On l’appelle Jeeg Robot est rafraîchissant mais pas exempt de défauts pour autant.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *