[Critique Film] – Slow West

Slow WestSlow West est une pépite que personne (ou presque) n’attendait. Pour cause, le film n’a toujours pas de date de sortie prévue chez nous, alors qu’il mériterait largement qu’on en parle. John Maclean, son réalisateur et scénariste, n’est pas franchement une tête connue, il n’a à son actif que deux courts métrages (avec Michael Fassbender tout de même), et un passif de touche à tout. Mais le résultat est tout bonnement excellent. Une comédie dramatique westernisée, simple, belle et triste.

Slow West

Le film nous raconte l’histoire d’un amour impossible, entre un jeune homme de bonne famille quelque peu rêveur, et une jeune fille recherchée par les autorités (et un bon paquet de chasseurs de primes).

L’histoire à priori simpliste, n’est qu’un prétexte à un plus beau message. Cette quête ardue de l’amour, le premier, le pur, sert également au jeune Jay Cavendish à prouver qu’il est capable, lui qui est d’ordinaire plutôt d’une timidité extrême. Il va durant se périple se retrouver dans des situations dangereuses, et voyager en compagnie d’un homme d’ordinaire solitaire, Silas.

Slow West

Slow West est un film infiniment calibré. La réalisation est de qualité, mais la photographie est véritablement sans failles. Le film se retrouve magnifié par certains plans, et son message d’amour et de contemplation est d’autant plus renforcé tant la beauté des paysages est mise en avant. John Maclean s’impose dès son premier long métrage comme un petit génie qu’il faudra suivre avec intérêts dans les prochaines années. N’oublions pas la bande originale, elle aussi de qualité.

Le casting compte également dans la qualité du film. Michael Fassbender joue l’opposition totale de Kodi Smit-McPhee (qui lui apporte sa dose de fraîcheur et de naïveté), Rory McCann s’occupe d rôle de père bourru mais protecteur pour Caren Pistorius, la jeune Rose piquante, tandis que Ben Mendelsohn est le leader d’une bande de chasseurs de primes hauts en couleurs.

On pourra lui reprocher d’être lent, de manquer d’action, mais c’est une toute autre conception du western qui nous est présenté ici, inutile de vous attendre à des duels de pétoire par dizaines.

Slow West

Si je devais faire jouer les ressemblances, je dirais que John Macclean signe ici un mélange de Tarantino et de Wes Anderson, tant par l’utilisation des couleurs, que des personnages charismatiques ou encore du côté comédie.

Toujours-est-il que Slow West est mon coup de cœur western de l’année, mais il a en plus pour lui de se démarquer totalement des productions de ces dernières années, ce qui en fait une sorte de bijou rare. Vivement une sortie dans les salles françaises.

CaptainSmoke lui attribue la note de :
8/10

En bref

Western atypique et contemplatif, belle histoire d’amour et réflexion sur l’humain, Slow West est une réussite sensorielle et visuelle qui ne vous laissera pas indifférent.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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