[Critique Film] – Blood Orange

Blood Orange est le premier long métrage du réalisateur/artiste musical Toby Tobias. Avant cela, le bonhomme a réalisé un court métrage mais s’est plutôt fait connaître du côté du monde de la musique que celui du cinéma. Ici, il fait également office de scénariste. Notez que le film ne dispose pour le moment pas d’une date de sortie française.

« Bill, est une vieille rockstar à moitié aveugle qui s’est retiré dans une grande villa espagnole avec sa jeune femme Isabelle. Un jour, l’ex d’Isabelle arrive à la propriété, et l’accuse de lui avoir volé un héritage. Vengeur, il ne quitte pas la villa, poussant à bout tous les occupants… »

Blood Orange c’est : un scénario un peu trop simple, sous un soleil torride dans une sorte de huit clos (la villa étant isolée). C’est ce qui est intéressant ici. Toby Tobias ne dispose pas d’un budget lui permettant de faire autre chose que cela, mais il faut avouer qu’il le fait plutôt bien. L’idée du triangle amoureux autour de la magnifique Isabelle (Kacey Barnfield) fonctionne du tonnerre, et l’électrisante actrice empoisonne l’esprit des 3 hommes petit à petit.

Le gros point fort du film c’est la photographie. Les scènes sont visuellement maîtrisées, ce qui renforce la sensation d’un huit clos où la chaleur fait tourner les têtes. Sinon, les acteurs sont plutôt bons, sauf Iggy Pop qui fait un peu de la peine tant il semble au bout du rouleau.

Finalement, le seul problème de Blood Orange, c’est son scénario. C’est tellement simple que ça en devient mou. Même le format court (1h25) ne parvient pas à maintenir le spectateur concentré bien longtemps. Alors certes, le rythme est certainement volontaire pour souligner le fait que l’histoire se déroule sous un soleil écrasant dans une grande villa où il n’y a finalement pas grand chose à faire, et pour faire monter la tension au fur et à mesure, mais c’est quand même loin d’être captivant.

Je vous invite à jeter un œil à la bande annonce, mais attention au spoil.