[Critique Film] – Haman

Poster officiel (source : Kinotayo)

Haman, de Tetsuya Okabe, est un film japonais en compétition au Festival du Kinotayo. Auto-produit, il conte l’histoire de Haruka, une jeune fille de 16 ans, qui tue son petit-ami pendant leur première fois. C’est un accident : son vagin a des dents.

Selon le réalisateur, présent au festival, Haman est une belle histoire d’amour sur deux personnes qui s’aiment tellement qu’elles sont prêtes à mourir l’une pour l’autre. Dans les faits, c’est loin d’être ça. Et c’est loin d’être réussi.

source : Kinotayo

Haman est, comme dit plus haut, auto-produit. Cela pourrait expliquer un tournage court, ou encore un manque de directeur de la photographie. Mais cela explique plus difficilement une réalisation absolument fainéante : une conversation entre deux personnages assis côte à côte, par exemple, sera toujours en plan fixe, même si un des personnages devient flou. Parfois, la mise au point sur un plan n’est pas sur un personnage, mais sur un objet. Sur des plans courts, cela se ressentirait moi, mais comme le réalisateur pose la caméra et laisse tourner, le spectateur se retrouve face à des plans qui n’ont finalement ni queue ni tête.

Source : Kinotayo

Pire, cette atmosphère faussement lente permet au réalisateur d’intégrer des scènes d’un mauvais goût incroyable. En effet, Haman, avait d’être une histoire d’amour, c’est surtout deux scènes de viol longuement détaillées. Pendant la première, Tetsuya Okabe laisse tourner sa caméra en un seul plan fixe pendant ce qui semble être une éternité pendant que son personnage principal tente de se débattre. Dans le deuxième, il décide de faire preuve de plus d’inventivité et d’application en faisant des gros plans sur des choses que personne ne veut voir. Le tout est lié par un scénario d’une qualité misérable, que le réalisateur a, selon ses dires, gardé en tête depuis plus de dix ans. Les acteurs ont l’air convaincus par ce qu’ils font. Et ce sont bien les seuls. Car Haman, en bref, est d’un mauvais goût total, un de ces films dont on ne comprend pas comme il peut se retrouver en compétition de festival.

Sophie M lui attribue la note de
2/10

En bref

Pas grand chose n’est à garder dans Haman. Un regret, car le film avait du potentiel.

SophieM

27 ans. Militante féministe, libraire de métier. Je vis pour le fromage.

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