[Critique Film] – Hyena

Hyena

Affiche officielle

Hyena, annoncé par les marketing (à grand renfort d’une phrase de Nicolas Winding Refn) comme le renouveau ou le futur des thrillers. Film de flics ripoux avant tout, je vous propose ici d’en lire mon ressenti.

Tout d’abord, j’ai délibérément écarté l’affiche française afin de se concentrer sur un des aspects phares du film. Gerard Johnson notre réalisateur a choisi Hyena comme titre, afin d’insister sur le caractère du personnage principal, Michael Logan, un flic qui a force d’être confronté a des criminels se retrouve très souvent de l’autre côté de la ligne à ne pas franchir. Pourquoi la hyène et pas le loup ? Sûrement pour le côté instinctif et violent.

Hyena

Une scène d’intro efficace

Côté scénario, Johnson a choisi le classique mais intemporel thème des flics pourris, des mafias de l’Est et du trafic de drogue/prostitués. Michael Logan, un flic pourtant efficace, est peu apprécié de ses collègues, voire même de ses propres hommes. Il enfreint souvent la loi au cours de ses enquêtes, parfois pour son bénéfice personnel ou celui de ses hommes (ils sont consommateurs de drogue). Vivant pour son travail uniquement, Michael a du mal à allier vie professionnelle et vie personnelle, son boulot consistant souvent à infiltrer des gangs peu sympathiques.

Le scénario est malheureusement bien trop classique pour captiver, et n’apportera des surprises que dans la seconde moitié du film.

Hyena

Stephen Graham est une des bonnes surprises du film

Le casting s’en sort plutôt bien, tout le monde est convaincant dans son rôle, même si certains sortent un peu du lot : Stephen Graham, Neil Maskell, Tony Pitts ou Richard Dormer. Peter Ferdinando en Michael n’est pas mauvais, mais son jeu d’acteur est à l’image du film : il prend son temps. Peu de place aux rôles féminins dans Hyena, même si les deux actrices (Elisa Lasowski et Myanna Buring) s’en sortent très honnêtement. Mais globalement, personne ne crève l’écran, dommage pour des ripoux.

Autre bon point, la bande originale qui colle parfaitement à l’ambiance, et sait appuyer les moments de tensions avec force et efficacité.

Hyena

La vie n’est pas tendre.

Hyena se veut sombre et violent, loin des quartiers chics de Londres. Sur ce point on peut dire que l’atmosphère est réussie. Cependant, si la scène d’introduction nous plonge dans l’ambiance directement, ce qui suit n’est pas du même acabit. Le film souffre d’énormément de longueurs scénaristiques, et ne relève la tête qu’à de rares moments de tension vite relâchée. Il se sera donc pas la claque annoncée, et même la scène finale ouverte est finalement malvenue tant le film manque d’action.

Méfions-nous du marketing, surtout quand la campagne est basée uniquement sur une citation d’un réal connu. Cela aurait du m’alerter, mais malgré tout certaines affiches étaient très élégantes.

Cet article a été écrit après visionnage du film en VO.

CaptainSmoke lui attribue la note de
5/10

En bref

Hyena aurait pu être un bon téléfilm, mais il souffre sur grand écran de longueurs impardonnables vu le thème abordé.

CaptainSmoke

Fondateur de DansTonCinéma.fr, cinéphile et sériephile, j'aime découvrir des perles inconnues dans le cinéma traditionnel comme dans l'animation.

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